Récapitulatif des bonus

Quand monter? Evaluer son niveau. Gérer sa bankroll
Tout joueur est amené à se demander à un moment donné s'il n'est pas temps pour lui d'aller jouer sur de plus grosses tables. C'est une réflexion légitime. Si l'on gagne 1$ de l'heure sur la NL10, pourquoi ne pas aller jouer sur la NL25 pour, espère t'on, gagner 2,5$ de l'heure?
Deux élements conditionnent votre capacité à "monter":

Votre maitrise du niveau auquel vous jouez actuellement.
Il s'agit bien entendu du facteur le plus important.
Mais il ne suffit pas d'être gagnant sur un niveau donné pour que soit venu le moment de passer à l'échelon supérieur.
Il faut d'abord observer votre winrate sur un échantillon suffisament grand.
L'habitude, héritée du logiciel Pokertracker que la plupart des joueurs réguliers utilisent (me mailer si vous voulez obtenir ce logiciel) est d'exprimer votre rythme de gain en BBe (Big Bet) sur 100 mains.
Par exemple, si vous avez joué 1.000 mains sur une NL10 (blinds 0,05 et 0,10), avez enregistré un gain de 6$, alors cela représente un rythme de gain de 3 BBe/100 mains, 1 BBe étant le double d'un big blind.
Mais le facteur chance rend difficile l'évaluation de votre winrate. En effet, celui qui a fait du + 3BBe/100 mains pendant 1.000 mains peut tout aussi bien être un très bon joueur comme quelqu'un de perdant sur le long terme.
Comme vous l'apprendrez rapidement si vous êtes encore débutant, un échantillon de 1.000 mains est bien trop petit pour gommer le facteur chance intrinsèque à chaque main de poker.
C'est pourquoi une des premières choses que j'ai mis en ligne est un évaluateur d'intervalle de confiance pour votre winrate.
Faites un essai avec les données suivantes:
Nb de mains jouées (n1)=10.000
Gain sur mains jouées (BB/100m)=3
Ecart type du gain sur mains jouées (BB/100m)=30
Taille intervalle de confiance (%)=68
Cliquez sur "Calculer".
Vous apprendrez alors que votre winrate réel, celui que vous obtiendriez en jouant indéfiniment, a 68% de chance d'être compris entre 0 et +6 BBe/100 mains.
Il y a donc en fait 16% de chance que vous soyez un joueur perdant (sur ces 1.000 mains vous avez eu plus de chance que vous n'auriez du) et 16% de chance que vous gagnez au moins 6 BBe/100m (sur ces 1.000 mains vous avez eu moins de chance que vous n'auriez du). En faisant d'autres simulations, vous verriez qu'il faudrait avoir joué quelque chose comme 150.000 mains pour commencer à avoir une idée de votre winrate.
Evidemment, pour 95% des joueurs, 150.000 mains c'est absolument prohibitif: personne n'aura envie de jouer aussi longtemps sur une NL10 avant de tenter sa chance un peu plus haut.
D'autres indices, en plus de votre winrate, doivent vous permettre de savoir si vous battez les tables auxquelles vous vous asseyez. Etes vous capable de deviner les mains de vos adversaires? De vous coucher avec une bonne main lorsque votre adversaire a un monstre? De jouer différement selon que votre adversaire est un Tight Aggressive (Serré Agressif en Français) ou un pigeon? De faire la part des choses entre les coups où vous avez bien joué et avez ainsi diminué votre perte/augmenté votre gain, de ceux où seule la chance entrait en compte?
Exemple: Vous déposez 250$ sur Party et jouez sur les NL25. C'est un choix raisonnable car vous disposez de 1.000 BB.
Au bout de 1.000 mains, vous avez gagné 100$.
100$ = 200 BBe (1 BB= 25cts donc 1 Big Bet=50cts).
Votre rythme de gain est donc de 20 BBe/100mains.
C'est un excellent winrate! Mais n'en déduisez pas pour autant que vous écrasez les autres joueurs. Car au final vous n'avez gagné que 4 buy ins et, sur simplement 1.000 mains, l'importance de la chance est énorme.
Vous avez peut être gagné 25$ en faisant tapis préflop avec TT, votre adversaire avait AA mais vous avez fait brelan? Vous avez peut être gagné 2 autres buy ins avec votre couleur à l'as contre deux adversaires dont l'un avait la couleur au roi et l'autre un brelan floppé? Et bien sur ces 100$, cela fait déjà au moins 75$ que vous ne méritez pas forcément!
Sur la main TT vs AA, vous avez clairement été chanceux. Et sur la couleur à l'as, dites vous que, à la place de vos adversaires, vous auriez probablement fait tapis comme eux. Et sur le long terme, il arrivera des mains où vous serez celui qui a la couleur au roi, ou celui qui a floppé un brelan.
Au final vous pouvez considérer que vous avez perdu de l'argent sur la main TT vs AA (précisément, vous avez perdu 81% de votre all in préflop) et n'avez rien gagné sur votre couleur à l'as. Maintenant vous êtes quasiment à l'équilibre sur votre échantillon de 1.000 mains alors que vous n'avez étudié en détail que 2 gros pots que aviez remporté!
En gros, retirez de votre échantillon les 2-3 plus gros gains et les 2-3 plus grosses pertes et vous aurez une meilleure idée de ce qu'aurait pu être votre gain si votre chance avait été légèrement différente.
Forcément, sur un échantillon aussi petit, votre winrate va être totalement différent si vous enlevez les 3 plus gros gains et les 3 plus grosses pertes.
Quelle est l'idée derrière?
C'est tout simplement qu'au poker vous ne gagnez pas d'argent lorsque vous recevez de bonnes cartes mais lorsque vous prenez de bonnes décisions.
Vous recevez AA, un adversaire a KK, vous lui prenez son tapis (25$). Et bien vous n'avez gagné de l'argent que si, lorsque la situation inverse se produira, vous serez capable de perdre moins que 25$ avec vos rois (soit parce que vous préssentiez qu'il avait les as et avez donc fait tout ce que vous pouviez pour réduire la taille finale du pot, soit parce que votre adversaire n'a pas très bien joué ses as).
Sur le long terme, vous aurez aussi souvent les as que les rois dans de telles confrontations et votre gain total traduira exactement votre capacité à mieux jouer que vos adversaires: extraire plus avec les as, perdre moins avec les rois.
Bien sûr, sur un petit échantillon comme 1.000 mains, le cas AA vs KK ne va pas se produire assez souvent pour que chance et malchance s'annulent.
Avec ce principe, même sur de petits échantillons où le winrate n'est pas significatif, vous devriez être capable de comprendre si vous battez la table, c'est-à-dire si vous surpassez vos adversaires.

L'ennemi du joueur de poker: le déni
Je mets en garde le lecteur sur le point suivant: il est facile d'utiliser ce principe pour s'auto persuader qu'on est meilleur que ses adversaires et que nos piêtres résultats actuels résultent d'un manque de chance flagrant.
On appelle cela le déni. C'est (notamment) grâce au déni que les tables de poker sont peuplées non seulement de pigeons qui perdent tout leur argent en 1 ou 2 semaines mais aussi de joueurs médiocres, légèrement perdants, et qui continuent tout de même à jouer car ils pensent qu'un jour il cesseront d'être si malchanceux et alors enfin leur grand talent leur permettra de refaire toutes leurs pertes précédentes.
Le déni est le premier ennemi du joueur du poker. Il empêche la progression, rend amer et transforme le loisir agréable qu'est le poker en une activité auto destructrice dans laquelle le joueur ne prend aucun plaisir et a une piêtre image de lui même.
Le déni fait jouer au poker comme un accro de la machine à sous: il reste des heures à faire machinalement les mêmes gestes, sans y prendre de plaisir.
Luttez donc contre ce penchant naturel du joueur: soyez capables d'accepter que vos très bons résultats actuels sont peut être (voire probablement) simplement liés à une phase de chance.
Les plus gros forums de poker anglo saxons sont peuplés de dizaines de milliers de joueurs dont la gande majorité ne postera plus au bout d'un an. Il y a quantité de joueurs qui ont eu de la chance, ont monté d'un niveau, encore eu de la chance, encore monté, sans respecter des paliers qui leur auraient permis d'avoir une meilleur estimation de leur niveau réel.
Au final, ils se retrouvent sur les grosses tables: NL100, 2000, 5000, traversent une phase de malchance, et perdent tout.
Même parmi les joueurs qu'on vous présente à la télé, dans les WPT et autres, certains ne sont même pas des joueurs gagnants sur le long terme. Ils finissent par perdre ce qu'ils ont amassé, on n'entend plus parler d'eux mais l'industrie du poker les aura depuis remplacé par des nouveaux "champions", sortis de nulle part, qu'on nous présentera comme les Daniel NEGREANU ou Phil IVEY de demain.

Un compromis raisonnable serait que vous vous astreigniez à jouer 10.000 mains à chaque niveau de blinde avant de penser à jouer sur le niveau supérieur.
Comme nous l'avons vu, 10.000 mains n'est pas vraiment assez pour avoir une idée précise de son rythme de gain mais au moins cela vous laissera le temps de progresser, comprendre comment en passant d'un niveau à un autre le niveau général a légèrement augmenté, comment la dynamique du jeu a évolué.
Si vous respectez des paliers de 10.000 mains vous ne devriez pas vous retrouver à jouer sur de très grosses tables, au dessus de vos moyens, en un rien de temps, juste parce que vous avez traversé une période faste.
A la fin de chanque palier, observez votre winrate: s'il est supérieur à 5 BBe/100 mains sur une table de NLHE, alors passez au niveau supérieur si vous le souhaitez, sinon jouez 10.000 mains de plus, essayez de comprendre vos erreurs, lisez, consultez d'autres joueurs etc...
Pour être plus précis, soyez conscients qu'on bénéficie d'un winrate plus élevé sur les tables de SH (Short Handed=6 joueurs max) que sur les tables pleines. Donc sur une table de 10 joueurs, 4 BBe/100m sera bien, 6-7 sur une table à 6 joueurs.

Je ne gagne pas sur les NL25 car il y a trop de pigeons, allons faire un tour sur les NL100
C'est quelque chose que j'entends de temps en temps.
Alors, sachez la chose suivante: cela fait partie des phrases (comme "le poker en ligne est truqué, il y a beaucoup plus de coups tordus qu'en live.") qui directement me font mettre un gros sticker sur votre front "idiot de débutant".
Si vous ne battez pas les petites tables, c'est que vous êtes un joueur médiocre.
Il n'y a pas de honte à être un joueur médiocre, on l'a tous été à un moment donné. Ce n'est pas une insulte! Il y a quantité d'activités où je suis médiocre et je n'en suis pas mort. Au pire cela doit déclencher quelques fou rires de me voir jouer au tennis. Bah, je m'en remettrai....
Etre un bon joueur de poker, c'est essentiellement savoir s'adapter aux circonstances de jeu: savoir jouer les bonnes cartes comme les mauvaises, savoir jouer les bons joueurs comme les pigeons, savoir en quoi sa position dans un coup et par rapport aux styles des autres joueurs (à ma droite est ce un joueur agressif ou passif? et à ma gauche?) etc... Ce qui fait que lorsque vous posez une question à un joueur aguerri sur la façon de jouer un coup, il vous répondra probalement "ça dépend". C'est frustrant mais c'est la vérité. Il y a dans chaque coup un nombre important de paramètres à prendre en compte et plus on a d'expérience, plus on connait un grand nombre de ces paramètres.
Si vous ne battez pas les petites tables, c'est que vous n'êtes pas capables de vous adpater au poker qui s'y joue. Certains joueurs arrivent à battre certaines tables (par exemple les NL50SH) mais perdent sur toutes les autres.
Ils sont simplement tombés sur une structure qui, par chance, convient à leur style de jeu. Ils ne comprennent rien à la dynamique du poker, sont toujours des joueurs médiocres mais ils ont trouvé un endroit où leur erreurs portent moins à conséquence.
Quand un jour la dynamique du jeu changera, ils seront totalement perdus. Lorsque le WPT a rendu populaire le jeu en short handed, les tables à 6 joueurs max ont eu le vent en poupe online. Certains sont devenus immédiatement des joueurs gagnants sur ces nouvelles tables, d'autres ont eu plus de mal (il leur a fallu un temps d'adaptation pour comprendre comment la dynamique du jeu avait évolué), d'autres ne s'en sont jamais remis. J'ai connu cette période de transition, je parle en connaissance de cause.
De tels changements arrivent en permanence: soit la texture du jeu change brusquement, soit le changement est plus lent (joueurs de plus en plus serrés sur certains sites). Si vous n'acceptez pas le fait que vous devez être capables de vous adapter aux conditions de jeu alors jamais vous ne serez un bon joueur.
Commencez donc par battre les petites tables. Si vous n'y arrivez pas, essayez de comprendre pourquoi et reparter à l'assaut.
Bien assez tôt il sera temps pour vous de monter et vous verrez alors la réalité des tables plus grosses: niveau en moyenne meilleur ce qui a pour conséquence une baisse de votre espérance de gain et une augmentation de sa variance. Adieu les coups faciles où vous doublez parce que vous faites brelan de 3 contre la paire d'as d'un adversaire. Il faudra batailler sur chaque coup pour savoir coucher votre AJ quand vous mettez un adversaire serré sur AQ, quand il faudra pousser votre tirage pour faire coucher les rois de votre adversaire qui croira au brelan etc...
Ce n'est certainement pas quelque chose auquel un débutant veut être confronté, croyez moi.
Alors jouez vos 10.000 mains sur cette NL25, acceptez les bad beats avec le sourire, recavez et continuez à jouer votre meilleur poker: vous mangerez tous ces pigeons en quelques mois.

Votre bankroll
Pour jouer à un niveau donné, il faut avoir au minimum 1.000BB (soit 10 buy in sur une table standard) en NLHE et 300 BBe (soit 600BB) en limit.
Je le redis: c'est un MINIMUM!
Si vous comptez jouer de façon professionnelle/semi professionnelle, il vous faudra bien plus. Comme disait un régulier de la NL1000 de party "For your bankroll, with these stakes, anything under 10k would be gambling".
Pensez aussi que, pour des limites basses, il n'est pas très grave de perdre sa bankroll: on redépose de l'argent avec sa carte bleue et c'est reparti. Lorsque les enjeux sont importants, c'est une autre paire de manches... La notion de bankroll (somme réservée au poker, généralement l'argent que vous avez sur votre compte de poker) prend alors tout son sens. Qui plus est, plus les blinds sont élevés, plus le calibre des adversaires est bon, plus votre gain diminue et plus votre variance augmente, ce qui a pour effet de faire augmenter fortement le risque de perdre tout votre argent sur une simple mauvaise série de cartes qui s'éterniserait sur plus de 10.000 mains (oui, cela arrive...).
Donc, pour un joueur pro/semi pro de NLHE, et lorsque le calibre moyen des adversaires commence à être correct, préférez avoir entre 2 et 4.000 BB.
Autre facteur: dans une partie large et agressive, la variance est plus grande donc la bankroll doit être plus grande. Votre bankroll fera donc plus le yoyo sur une table à 6 joueurs que sur une table à 10 joueurs.
Pour savoir précisément, en fonction de l'espérance et de la variance de votre winrate, quelle doit être la taille de votre bankroll, je vous suggère d'utiliser l'évaluateur de bankroll que j'ai mis en ligne.

Une fois que vous battez suffisamment le niveau actuel que vous pratiquez (voir paragrahe précédent), et que votre bankroll correspond à 10-15 buy ins du niveau supérieur, vous pouvez y faire quelques essais pour voir ce que cela donne.
Exemple:
Avec 250$ de bankroll, accumulés en jouant sur 3 tables de NL10, vous allez pouvoir faire quelques incursions sur la NL25.
Jouez sur 2 tables de NL10 et sur 1 table de NL25 pour "prendre la température". Vous pouvez par exemple saisir l'occasion d'un pigeon de votre buddy list qui s'est assis sur une NL25. Vous resterez ainsi en territoire connu, ce qui vous aidera à jouer confiant, pratiquant votre poker habituel qui vous a jusqu'ici réussi.
La confiance est un élément important: si vous vous dites en vous asseyant sur une plus grosse table que désormais il va falloir jouer malin, cacher la force de votre main, jouer de façon inhabituelle, c'est le meilleur chemin pour transformer une façon de jouer qui a fait ses preuves en une stratégie perdante.
D'un niveau à un autre, le calibre des adversaires augmente légèrement mais pas de façon dramatique. Il reste encore des pigeons sur la NL2000 alors, sur tous les niveaux inférieurs il y a de la marge comme vous le verrez :).
Si vous avez suivi mes recommendations, vous devriez être dores et déjà capables de battre ce nouveau niveau en jouant comme d'habitude. Vous apprendrez avec le temps quels légers ajustement vous devez apporter à votre jeu, quelles nouvelles armes vous devez maitriser. Rien ne presse!
Attention: pour certains il est difficile de jouer plusieurs niveaux en même temps. Faites ce qui semble le mieux pour vous: passer directement d'un niveau de blinde à un autre ou y aller par étapes comme je le fais.
Et ne considérez pas les choses comme établies. Vous devez être prêt en permanence à revenir en arrière: dites vous que vous êtes un joueur de NL10-25 et jouez sur les tables qui selon vous présentent les meilleurs opportunités de gain ("il y a plus de pigeons aujourd'hui sur la NL25 alors je les suis pour jouer avec eux").
Si vous traversez une phase un peu longue où le jeu de cartes est totalement froid (phase de malchance) et que cela fait diminuer votre bankroll, revenez sur vos anciennes bases, les NL10, le temps de rebatir confiance et bankroll.

Cash out et petites limites
Lorsque vous jouez sur les petites limites, vous ne devriez pas faire de cash out: vos gains doivent d'abord servir à gonfler votre bankroll pour vous permettre de jouer plus gros lorsque vous vous en sentirez capable.
Faire un cash out quand on joue sur les petites limites c'est s'enlever la possibilité de jouer plus gros et au final cela revient à limiter son gain.
De toute façon, que vous apportera de retirer 50 ou 100$? Vous n'en ferez rien alors que quand vous commencerez à jouer sur les NL50-100, vos gains pourront être un complément de revenu fort intéressant.

Exemples
Je place ici les graphes de gain que des joueurs m'ont envoyé afin de montrer aux "débutants" l'importance de la chance au poker.
Ces graphes vous montreront qu'on peut très bien être un joueur gagnant et connaître une période de 10.000 mains (voire plus) en étant "even" (gain nul) ou perdant.
En général dans cette situation à une mauvaise série de cartes vient s'ajouter une détérioration du jeu. Le joueur malchanceux se met à tilter ou devient au contraire trop prudent ("pourquoi miser ma paire puisque je sais que cet idiot va toucher sa couleur?"). Alors évidemment si on ne mise pas assez ses bonnes mains on laisse les tireurs entrer dans le coup et nous prendre le pot + des mises futures.
Si vous aussi vous voulez voir votre graphe placé dans cet article, il suffit de m'emailer.
Afin que l'article soit instructif pour les autres je souhaiterais que:
->L'échantillon soit au moins de 10.000 mains et ne concerne qu'une seule limite.
->Soient représentés des joueurs de HE mais aussi d'autres variantes.
->Des joueurs de Full Ring (9-10 joueurs) et de Short Handed (6 max).
->Des joueurs gagnants et des joueurs perdants (aucun pseudo ne sera publié bien sûr)
->Des graphes réguliers et des graphes avec bcp de variance.
etc...
Joueur de NL10 et 25, FR


Le gain sur la NL10 FR est régulier.


Par contre la NL25 FR pose apparemment bien des pb. Il faut au départ "apprivoiser" la nouvelle limite. On a au début tendance à jouer trop prudemment, prendre peur face à des enjeux auxquels on n'est pas habitué. Cela dégrade nettement son jeu et donc son winrate.

Joueur qui est monté de la NL25 à la 200, 6 max


Très beau winrate, probablement un facteur chance légèrement favorable, trop peu de mains pour avoir une estimation précise du winrate mais sur les petites limites on ne s'éternise généralement pas lorsqu'on sent qu'on est au dessus de la mélée.


Echantillon beaucoup plus important, probablement du au mauvais démarrage (il faut le temps de s'habituer à un envirronement plus compétitif) et à la volonté de prendre confiance ensuite en laissant enfler la bankroll (une fois qu'on a connu une mauvaise série, on a tendance à vouloir une plus grosse bankroll par la suite).


Winrate équivalent à la NL100 6max. Le démarrage a été très difficile!




Joueur de NL et PL600, FR


Joueur professionnel, apparemment pas trop de variance, et pourtant...on peut remarquer une période break even de 16.000 mains environ (à vue de nez 72000=>88.000).
Les 90.000 mains ont été jouées sur un site qui ne proposait pas de limite supérieure à l'époque. Le joueur est passé ensuite sur les NL1000 et 2000 lors de leur apparition.
En conclusion
Il faut dès maintenant, même si vous ne jouez que sur de petites tables, prendre les bonnes habitudes. Si vous pratiquez un sport et que personne ne vous force à modifier vos mauvaises habitudes de débutant, vous allez beaucoup en soufrir quelques années plus tard, vous n'arriverez plus à progresser, empêtré que vous êtes dans ces défauts/mauvaises habitudes.
Gardez à l'esprit que cette contrainte de jouer 10.000 mains avant d'étudier la possibilité de jouer plus haut est un MINIMUM. Si vous êtes lors des derniers mois monté plusieurs fois de niveau gardez à l'esprit que vous traversez peut être une phase de chance. Restez sur un palier un peu plus longtemps, quelques dizaines de milliers de mains, le temps de confirmer votre winrate et réfléchir à ce qui fait la force de votre jeu, ce qui pourrait être amélioré etc... Si vous ne trouvez pas de raison objective au fait que vous battez vos adversaires alors méfiance: vous n'êtes pas le nouveau petit génie qui révolutionnera le poker, vous traversez une phase de chance.
Pensez que les plus gros gains que vous faites, c'est quand vous ne jouez pas, quand vous prenez le temps à froid de réfléchir à votre façon de jouer.
Passer son temps à jouer sans faire de pause pour progresser c'est comme être un rusher dans un jeu de stratégie temps réel: construire 100 fantassins et attaquer l'adversaire après 30 minutes de jeu. Mais si la partie d'éternise, celui qui aura développé de nouvelles technologies au lieu de tout dépenser en unités immédiatement utilisables va atomiser son adversaire.
Une partie d'un jeu de stratégie temps réel dure entre 1 et 3 heures, une session de poker dure toute une vie. Le rush n'est donc pas une stratégie gagnante au poker. Un rusher qui traverse une phase de chance de 10-20.000 mains est une étoile filante qui brille très fort quelques instants pour disparaître aussitôt après.
Prenez le temps de progresser, soyez conscient que la bankroll grossit plus vite que votre savoir et qu'il faut accepter de rester à un niveau de blinde donné pour progresser au lieu de monter parce qu'on a la bankroll, mais pas le talent, pour.


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